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Courir avec les Loups.

20 septembre 2008

Il y cette pression dans la tête. Une envie de

Il y cette pression dans la tête. Une envie de s'arracher les cheveux, pour que les idées sortent. Cela fait trop longtemps qu'elles sont mortes, plus rien ne jaillit de l'âme ni de l'esprit. Il faut les enterrer, et espérer que d'autres vont pousser sur ces espaces devenus stériles. Quelle illusion. C'est la famine. Le vide. La Mort. Plus de nourriture créatrice. Que de la pourriture. Et l'on croit résoudre ça à coups de substances qui anésthésient les sens et anihilent la mémoire. A quoi bon, si ce n'est pour seulement se souvenir des excès et oublier les rires. Le corps a mal, il souffre. C'est toujours la même histoire, le même manège qui se répète. Le paraître. Un idéal à atteindre. Toujours faire mieux, plus beau, plus confiant. Se tuer à devenir quelqu'un d'impossible. On crève. A se surpasser. Suivre la masse. Dans ma bouche, il n'y a plus que le goût fade de l'amertume. Peut-être que quelque part subsiste encore un espoir, celui du jour où l'on prendra conscience du Vrai, de l'Essentiel.

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22 août 2008

I don't know why you say goodbye, I say hello

Pourquoi fais-tu ta radasse, ta petite pétasse qui ne montre rien en surface...?

Mon stage se finit demain. C'est toujours difficile les adieux. Je préfère les aurevoirs, ou non, en fait, je préfère dire juste bonjour. Je vais quitter un univers dans lequel j'ai eu un peu de mal à faire ma place au début. Joel m'a passé un livre, je ne sais pas si je le lirai d'ailleurs, étant donné que je suis agnostique, je pense que j'aurai du mal à m'y plonger. Didier a voulu que je lui donne mon numéro, à l'occasion pourquoi pas je lui ferai visiter les rares endroits que je connais à Lille. Je pense qu'il restera un médecin exemplaire que j'ai beaucoup admiré pendant ces deux dernières semaines. Je suis assez touchée par mon rapport de stage. Une croix dans "exceptionnel" pour la relation avec le patient. C'est vraiment ce qui comptait pour moi. La technique on verra plus tard.

J'ai hâte d'être ce week-end. Pouvoir me promener le long de l'écume, qu'importe le temps qu'il fera, me promener seule pour réfléchir un peu, et me promener avec eux pour profiter de leur présence, de la chaleur qu'ils dégagent. Se retrouver avec le son des guitares et de l'harmonica hasardeux.

On prendra la vie comme elle vient, on ira au ciel si on veut bien...

Je sais pas trop quoi dire ici. Mais ça fait juste du bien, même si, my life isn't interesting... It's all... Blank.

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18 août 2008

Lay your head down...

17 août 2008

Je ne sais pas (me) conduire

Je suis vulnérable.

Pourquoi vais-je toujours droit dans le mur? Un mur froid et bien dur, sur lequel je vais me fracasser le crâne et bousiller mes neurones.

Je n'ai pas de volonté.

Foutu coeur, pourquoi prends-tu toujours le dessus? Ne peux-tu pas écouter la tête de temps en temps? Pour mon bien, s'il te plait. Pour éviter cette autodestruction en moi. Ces moments de joie sont toujours occultés rapidement par les ressentiments.

Je recherche un équilibre.

Je ne suis qu'une fille instable et désordonnée. Sans but. J'ai beau me poser, me dire qu'il faut que je change, je n'y arrive pas. Je ne sais pas qui je dois être. Je ne sais plus trop qui écouter, sur qui compter... Je ne veux pas être seule. La solitude me désole et l'ennui me tue, sans occupation mes pensées m'envahissent et me mettent face à la triste évidence.


Découvrez Dionysos!
14 août 2008

15h15.

Heure du décès...
C'est le deuxième depuis mon entrée dans le service. A l'exception faite que cette fois-ci j'étais en poste, que j'ai vu le dernier soupir de la personne. J'ai vu son visage, ses yeux levés vers le ciel gris,  à la fois un mélange de jaune et de blanc colorait son visage. Dans mon souvenir l'iris avait la couleur de l'émeraude. Je ne saurai en dire plus, si c'est la vérité, je n'ai osé rester plus longtemps par respect.
J'ai la tête dans le vide et des frissons. C'est la première fois que je prends conscience de la mort. Quand gamine je suis allée chez mon arrière grand-mère pour voir la boîte dans laquelle dormait mon arrière grand-père, je ne pouvais pas saisir les choses.
Le couloir semble soudain vide. Le personnel parle tout bas. Le mari s'avance vers la salle et me demande s'il faut amener les vêtements. Il est resté avec elle jusqu'au bout. Pour le meilleur et le pire. J'admire le courage de cet homme qui reste droit dans cette situation de deuil. J'ai peur de répondre. Peur que ma bouche ne dise une bêtise, ne sorte un couteau qui remuerait la plaie plus profondemment. Ils me regardent avec des yeux rouges et humides. Je m'en vais demander dans la chambre et je ne vois que ses deux jambes bleuies à certains endroits.
Je déteste ces formalités. Les papiers à signer. Attendez dans la salle, quelqu'un va arriver, pour les papiers. Papiers de merde. Bordel, pourquoi dans cet hôpital et avec ces infirmières inconnues ?
J'ai eu du mal à contenir mes larmes. Je ne sais pas, cet envahissement soudain du vide. Je finissais un quart d'heure après. J'avais besoin de prendre l'air.

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13 août 2008

Matinée paisible au 21.

Même avec les internes le service était calme ce matin. Seuls étaient présents Arthur, que je suis comme un toutou et Joel qui était dans je ne sais quel couloir de l'hôpital. Je n'ai pas envie de faire la stagiaire trop intrusive et toujours sur leurs traces.
Le contact avec les patients est beaucoup moins poussé que lorsque je tournais avec les aide soignantes ou les infirmières, mais je vois plus de situations qui me rappellent les cours de sciences humaines et sociales que nous recevions à la faculté.

Il y a cette petite dame assez âgée qui refusait de se faire hospitaliser quelques jours supplémentaires en cardiologie. "De toute façon, mourir pour mourir, je préfère que ce soit chez moi." La médecine nous demande parfois de laisser notre compassion de côté pour optimiser la santé des personnes. Je comprends tout à fait cette femme, et son entêtement face aux explications d'Arthur.
C'est assez étrange de passer de l'autre côté. D'être en quelques sorte des "méchants" qui retiennent les patients encore un peu plus longtemps dans des conditions qui ne sont pas agréables avouons-le. Etre dérangé tôt le matin pour prendre une tension, une température, puis voir défiler tout un personnel différent au cours de la journée, qui parle à côté de vous sans que vous n'y compreniez quoi que ce soit car c'est un langage bien compliqué qui est utilisé alors qu'on peut décrire facilement les choses.
Je me suis sentie fortement gênée de l'avoir fait patienter parce que l'appareil à ECG ne marchait pas. Mais je pense qu'elle sentait que j'avais de la volonté et le sourire.
J'ai eu des chocolats en remerciement. Et pourtant je n'ai pas fait grand chose. Peut-être que j'ai encore un peu d'humanité comparée à certains médecins qui oublient un peu trop leur humilité parfois. J'espère que je saurai garder la tête froide. Etre exemplaire. Un sourire c'est simple à donner.

Je ne suis pas forcément arrivée au moment le plus intéressant pour voir, mais rien que cela me suffit à apprendre les leçons de vie nécessaires pour la voie qui m'est destinée.

11 août 2008

Deuxième tâche - Mettre à nu l'ombre brute.

Ce livre m'inspire beaucoup. Il me semble un peu redondant -pour le peu que j'en ai lu-, mais certains passages me poussent au devant de ma réalité et des problèmes que je dois affronter avec ma personne. Celui-ci correspond tout à fait à ma remise en question du moment.

"Elle doit comprendre alors qu'être soi-même peut la mettre à l'écart des autres et que se conformer aux désirs des autres peut l'éloigner de ce qu'elle est."

C'est un éternel dilemme chez moi. Faut-il plaire à soi-même ou plaire aux autres?
Pour les beaux yeux des autres je me suis compromise, j'ai mis de côté ce qui me caractérisait au point que j'en ai oublié ce que j'aimais, ce qui était vraiment moi. Les activités que j'aimais faire, ma vraie nature fantaisiste, pour me conformer dans un moule qui m'oppresse et m'empêche de vivre à ma soif. Je me suis sentie vide et insipide lorsque je me suis retrouvée seule.
Alors peut-être qu'aujourd'hui je me sens capable d'affronter les regards et les dires, mais je sais que quand tout recommencera je me sentirai faible et incapable de dire ce que je pense de leurs a priori. J'ai envie de leur cracher à la gueule qu'ils ont tord de se fier aux apparences. Qu'il faut savoir creuser pour trouver un trésor.



Découvrez Louise Attaque!
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Courir avec les Loups.
  • "Parce que les femmes ressentent dans l'âme le besoin de s'exprimer à leur manière propre, elles doivent pouvoir s'épanouir comme elles l'entendent et sans subir les brimades des autres." - Clarissa Pinkola Estes
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